Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
-Curieux Ce Vilain Volatile-
25 décembre 2008

Essai numero 1 : La catastrophe est inévitable.

A partir de Choses vues, Victor Hugo , 1846 {extrait : Il a volé un pain ! }

    "Du moment où cet homme s'aperçoit que cette femme existe, tandis que cet femme ne s'aperçoit pas que cet homme est là, la catastrophe est inévitable." écrit par Victor Hugo dans Choses vues en 1846. Pourquoi le choc de deux mondes est-il incontournable lorsque la vision de leurs différences est unilatérale ? Qu'en était-il en 1848 en France ? Qu'en est-il de nos jours ?

La plus grande révolution du XIXe siècle en France eut lieu les 22, 23, et 24 février 1848 à Paris, et fut une révolution d'ordre social. A cette époque, les conditions de vie des ouvriers étaient extrêmement difficiles, les deux tiers étaient au chômage sans revenus, alors que face à cette misère, la bourgeoisie s'affichait dans l'opulence. Leurs revendications portaient sur la prise en compte de leurs souffrances par le gouvernement, que le soulagement de leurs misères soit au coeur des préoccupations nationales. Les émeutes se soldèrent par des affrontements, où l'armée mobilisée, tua des manifestants. Au delà des évènements historiques, cette confrontation révélait l'incapacité d'un milieu riche à prendre conscience de l'inégalité des chances proposées par la société. Cette ignorance d'un monde dont il ne soupçonnait même pas l'existence ne pouvait qu'engendrer la violence d'une révlution : "la catastrophe était inévitable".

Dans nos démocraties actuelles, il est moins question de cette opposition entre une bourgeoisie dirigeante et la classe ouvrière, mais plutôt d'une différence de niveau de vie à l'échelle mondiale entre pays du Nord et pays du Sud, ou en core au niveau national comme en France, entre la centralisation parisienne et la vie économique des provinces. En effet, coexistent d'une part un monde d'"hyperconsommation" avec une surabondance de tout, tant en consommation d'énergie que d'alimentation, d'autre part, un monde de pénurie où toutes les ressources manquent. D'une part, un monde où la priorité relève du superflu et de la recherche de satisfaction alors que dans l'autre, la priorité est celle de survivre. Dans cette actualité, on retrouve cette même revendication pour une égalité des chances, pour l'accès aux ressources et au partage des richesses sans lesquels on pourrait aboutir à une manifestation de violences similaires à celles de 1848 en France.

Lorsque rien ne manque, on est très éloigné des préoccupations d'égalité entre les membres d'une société, il n'y a pas de raison d'ouvrir les yeux au monde qui nous entoure, parce que la motivation est tournée vers la recherche de plaisir. A l'inverse, celui à qui tout manque, revendique les mêmes droits. C'est lui qui prend conscience et se révolte. Entre ces extrêmes, il reste le devoir de lucidité et d'attention aux milieux différents du nôtre, et peut-être la possibilité d'agir...

Noémie GALVEZ

{Pas de plagiat s'il vous plait, le rendu n'est que plus beau lorsque il reste unique. Je compte sur vous.}

Publicité
Publicité
Commentaires
-Curieux Ce Vilain Volatile-
Publicité
Archives
Publicité